Les personnes anxieuses en mathématiques ont un besoin cognitif plus faible et sont moins réfléchies dans leurs pensées

Les personnes anxieuses en mathématiques ont un besoin cognitif plus faible et sont moins réfléchies dans leurs pensées

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Titre :  

Les personnes anxieuses en mathématiques ont un besoin cognitif plus faible et sont moins réfléchies dans leurs pensées  

Auteurs :  

Erin A. Maloney & Fraulein Retanal (2020)  

Journal et DOI :  

Journal: Acta psychologica, 202, 102939.  

Doi: https://doi.org/10.1016/j.actpsy.2019.102939  

Recherches antérieures  

Nous savons, grâce à des recherches antérieures, que l’anxiété en mathématiques entraîne une baisse des performances aux tests de mathématiques. Nous savons également que les mathématiques nécessitent un effort cognitif important.  

Qu’avons-nous demandé ?   

1. Les personnes très anxieuses en mathématiques ont-elles un besoin cognitif plus faible (inclinaison vers les activités qui demandent un effort cognitif) ?  

2. L’anxiété en mathématiques explique-t-elle la relation entre un faible besoin cognitif et de faibles résultats en mathématiques ?  

3. Les personnes très anxieuses en mathématiques sont-elles moins réfléchies dans leurs raisonnements, qu’ils soient liés aux mathématiques ou non ?  

Comment avons-nous posé la question ?  

Les participants ont rempli des formulaires de mesure de l’anxiété en mathématiques, de l’anxiété générale, des aptitudes mathématiques, du besoin cognitif et de la réflexion cognitive (c’est-à-dire remettre en question son intuition et réfléchir de manière plus délibérée).  

Qu’avons-nous découvert ?  

Les personnes très anxieuses en mathématiques n’aiment généralement pas les tâches qui demandent plus d’effort cognitif. 

Les personnes qui ont un faible besoin cognitif sont plus susceptibles d’être anxieuses à l’égard des mathématiques et, par conséquent, obtiennent de moins bons résultats dans les tâches mathématiques.   

Même pour des tâches sans rapport avec les mathématiques, les personnes souffrant d’une forte anxiété à l’égard des mathématiques étaient moins susceptibles de mettre leur intuition à l’épreuve.  

En quoi cela est-il important ?   

Ces résultats montrent que l’anxiété liée aux mathématiques est liée à un besoin de cognition moindre et à un style cognitif moins réfléchi (c’est-à-dire moins susceptible de remettre en question son intuition).   

Ces résultats sont importants si l’on considère que l’anxiété en mathématiques peut avoir un impact négatif sur le parcours scolaire et la prise de décision au quotidien.   

Les éducateurs devraient encourager les élèves à se lutter pour résoudre des problèmes complexes.   

Les éducateurs devraient aider à réduire l’anxiété des élèves face aux mathématiques en utilisant des techniques basées sur la pleine conscience (par exemple, la respiration concentrée).  

Présenté par le Laboratoire de cognition et d’émotion du Dr Erin Maloney à l’Université d’Ottawa.