Éditorial : L’anxiété mathématique et statistique : Perspectives éducatives, sociales, développementales et cognitives
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Titre
Éditorial : L’anxiété mathématique et statistique : Perspectives éducatives, sociales, développementales et cognitives
Auteurs
Kinga Morsanyi, Irene C. Mammarella, Dénes Szücs, Carlo Tomasetto, Caterina Primi, & Erin A. Maloney.
Journal & DOI
Journal : Frontiers in psychology, 7
DOI: https://doi.org/10.3389/fpsyg.2016.01083
Recherches antérieures
L’anxiété mathématique fait référence à la peur ou à l’appréhension de faire des mathématiques et de travailler avec des chiffres.
Les personnes souffrant d’anxiété mathématique élevée sont plus susceptibles d’éviter de suivre des cours de mathématiques, ce qui peut limiter leurs compétences et leurs options de carrière.
Près de ⅓ des adolescents éprouvent de l’anxiété liée aux mathématiques.
La majorité des recherches sur l’anxiété mathématique ont été menées en Amérique du Nord.
Qu’avons-nous demandé ?
Comment la recherche a-t-elle contribué à la compréhension de l’anxiété liée aux mathématiques jusqu’à présent et comment peut-elle être améliorée (p.ex., quelles sont les implications sociales, environnementales et physiques de l’anxiété mathématique, quel est l’impact de l’anxiété mathématique sur la vie des gens et comment pouvons-nous mesurer l’anxiété mathématique) ?
Comment avons-nous procédé ?
Nous avons examiné plusieurs études et revues de littérature afin de synthétiser les informations déjà recueillies sur l’anxiété liée aux mathématiques et nous les avons organisées en thèmes clés de la recherche sur l’anxiété mathématique. Nous avons ensuite analysé ce que les recherches antérieures peuvent indiquer pour notre compréhension actuelle de l’anxiété mathématique et pour les recherches futures dans ce domaine.
Qu’avons-nous trouvé ?
Une forte anxiété mathématique est corrélée à une faible performance dans les tâches non liées aux mathématiques (p. ex. la mémoire verbale à court terme, la mémoire de travail et les tâches de récupération de faits).
La théorie de la réciprocité (où le lien de causalité entre l’anxiété mathématique et les performances en mathématiques est bidirectionnel) semble la plus plausible.
La façon de mesurer l’anxiété mathématique n’est pas toujours spécifique à la population évaluée ; par exemple, les enfants et les adultes utilisent souvent les mêmes instruments de test.
Il y a un manque de recherche sur l’anxiété liée aux mathématiques chez les jeunes enfants, en particulier un manque d’études longitudinales. Ces-dernières pourraient aider à révéler les origines de l’anxiété mathématique.
Message à retenir :
Le domaine de la recherche sur l’anxiété liée aux mathématiques a fait un progrès considérable, puisque des découvertes récentes continuent de révéler les causes et les effets de l’anxiété mathématique.
La recherche sur l’anxiété liée aux mathématiques devrait continuer à s’étendre sur de nouveaux sujets, tels que la relation entre l’anxiété liée aux mathématiques et le traitement numérique de base, l’anxiété liée mathématique et le concept de soi, l’anxiété mathématique et la confiance en soi, ainsi que les déterminants sociaux de l’anxiété mathématique. Les chercheurs devraient également continuer à développer et à améliorer les instruments de mesure de l’anxiété mathématique afin d’accroître la précision des résultats. Par exemple, les instruments de mesure de l’anxiété mathématique devraient être adaptés aux caractéristiques de la population concernée.
Présenté par le Laboratoire de Cognition et d’Émotion du Dr Erin Maloney à l’Université d’Ottawa.